dimanche 6 mai 2012

LA VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE



La maltraitance se passe souvent dans des écoles primaires de nos cités. Tout le monde en est au courant ; les parents, les enseignants (maîtres ou citoyens), les directeurs, même les autorités, bref, tous les adultes. Et pendant qu’ils font la sourde oreille et l’aveugle, cette violence et ces châtiments corporels ont des répercussions sur les notes des enfants, les conséquences sur leur santé physique, mentale…

A Kinshasa, ce mauvais traitement sur les enfants est monnaie courante. Ces enseignants vont jusqu’à instaurer une loi obligeant les élèves à leur ramener en guise de travail manuel à domicile, une somme d’argent qui varie selon leurs besoins. Et les élèves qui ne la ramenaient pas, avaient droit à quelques coups de fouet.



SEULE, FACE AU DESTIN (Roman)


Je revoyais cette scène horrible quand soudain je reçus une baffe sur le dos, je sursautai. Mon prof, le professeur Mutombo, un gringalet de 40 ans, était debout à mes côtés, il me fixait en grinçant ses dents. Sa moustache en bataille et sa barbichette, genre professeur Tournesol, suivaient les mouvements de sa mâchoire. Et un cure-dent ne quittait jamais ses lèvres charnues. Quand il marchait on avait l’impression que ses jambes maigres et interminables supportaient mal le poids de ses grosses chaussures en cuir, pointure 45.
Je me suis mise à renifler pour retenir mes pleurs…

– Tais-toi ! me dit-il en me pinçant l’oreille gauche. Je veux bien t’aider à ne plus rêver.

Il me tira soudain par l’oreille et me fit passer devant.
– Résous-moi le premier exercice ! me cria-t-il.

Je pris la craie en reniflant mais soudain, je restai immobile. Je ne comprenais pas l’exercice.
– Et voilà ! Quand tu ne rêves pas, tu dors…